De nos jours, la programmation des spectacles est un exercice de plus en plus complexe. Au delà des impératifs financiers qui ont toujours fixé la limite des artistes que les directeurs souhaitent engager, s’ajoutent dans certains pays européens des contraintes législatives de plus en plus lourdes qui réduisent considérablement les possibilités.
Cette situation amène certains cirques comme Il Florilegio à quitter l’Union européenne pour composer un nouveau spectacle basé sur la légende du cirque Amar et se produire à travers l’Algérie là où l’aventure des 4 frères Amar a commencé. Pour pallier ces restrictions, d’ autres cirques ont tendance à inclure dans leur spectacle des attractions qui relèvent plus de la cascade que du cirque proprement dit. Je pense notamment à ces voitures qui se transforment en robots. D’autres cirques encore ont tendances à introduire dans leur programme des numéros gadget avec des dinosaures en plastique. Sur ce point , je pense au cirque de Roger Lanzac. Ce genre de numéro s’est inspiré des expositions de dinosaures qui ont vu le jour lors de la sortie de Jurassic Park au début des années 1990.
Il semble ainsi très difficile de composer des programmes en restant attractif sans utiliser trop d’artifices qui peuvent dans certains cas être néfastes à la qualité du spectacle par un manque d’authenticité. C’est l’enjeu face auquel se retrouve la plupart des directeurs d’enseignes célèbres lorsqu’ il s’ agit de composer leur nouveau spectacle.
En Espagne, en région catalane qui a une législation spécifique par rapport au reste de la péninsule ibérique, le circo de Nadal a remis au goût du jour les spectacles de cirque sur glace pour égayer les fêtes de fin d’années à Girone. C’est une façon de pallier les difficultés rencontrées avec la nouvelle réglementation en Catalogne.